Ce weekend j’ai participé à la Sainté-Lyon, une course à pied de 81km de nuit entre Saint-Etienne et Lyon. Habitué des formats longs, cet événement n’était pas pour moi insurmontable sur le papier, mais c’était sans compter sur mon goût du défi.
En quête de limites
Il y a quelques temps j’évoquais avec vous au travers d’une vidéo 2 points communs entre le pitch et le trail. J’expliquais l’importance de l’entraînement dans la préparation de la prise de parole en public.
J’ai pris le parti de faire radicalement l’inverse sur cette Sainté-Lyon en abordant cette épreuve avec en moyenne moins d’une heure d’entraînement par semaine depuis plusieurs mois quand il en faudrait plus de 4 pour être convenablement préparé(e). Mon objectif était de me mettre en difficulté pour tester mes limites mentales, dans la perspective d’une autre course (plus difficile encore) et qui risque de les mettre à l’épreuve.
Dans le dur
Je pars en fin de la 4ème vague sur les 6 vagues dans lesquelles se répartissent quelques 7500 coureurs inscrits. J’ai la certitude que le terrain sera labouré par des milliers de pieds avant les miens et que la pluie qui commence à tomber le transformera en un bourbier gluant : je voulais des conditions difficiles et j’allais être servi.
C’est trempé de la tête aux pieds que j’arrive au premier ravitaillement, véritable tournant dans ma course. J’ai froid et j’ai pris mal au ventre, donc j’essaie de m’alimenter en mâchant lentement. Ce temps d’attente me fait plonger dans une torpeur qui me paraît interminable et dans laquelle je pose mon sac à côté de coureurs portant des couvertures de survie sur les épaules. Au dessus de ma tête, un panneau indique “ABANDON”. Je suis aux portes du carré de celles et ceux qui ne termineront pas cette course, et c’est presque un soulagement d’imaginer qu’il me suffit d’échanger mon dossard contre une place assise dans un car chauffé qui me ramènerait à Lyon.
Ne pas se mentir
Je suis sous-entraîné et j’ai mal au ventre : je tiens là deux bonnes excuses pour justifier un abandon, mais quelque chose en moi me dit que je suis en train de me mentir. Il y a quelques temps j’ai pris la ferme résolution que je porterais tous mes fardeaux si ils me permettent de devenir meilleur ou de rendre ce monde meilleur. Ce n’est pas de la motivation. La motivation disparaît au bout de quelques jours, quelques semaines tout au plus. J’ai la conviction que pour devenir meilleur, pour accéder à ses rêves ou ses objectifs, il faut abandonner, oui mais abandonner son confort.
Dépasser la souffrance
C’est comme si je venais à nouveau d’appuyer sur le bouton START. J’ai ouvert mon sac, enfilé toutes les couches de vêtement qu’il contenait et je me suis mis à marcher dans le froid et sous la pluie jusqu’à retrouver du rythme et pouvoir courir à nouveau. Les endorphines m’ont aidées à combattre les douleurs d’un trop faible entraînement mais c’est surtout cette lumière qui vous guide dans la nuit qui m’a drivée pour me permettre d’arriver à bon port (NDR : et pas celle de ma lampe frontale tombée en panne 3 heures avant l’aube et m’obligeant à avancer dans le sillage d’autres coureurs).
Quand prendre la parole est une souffrance
De nombreuses personnes que nous rencontrons sur les camps d’entraînement PITCH SIMULATOR® me font part de leur souffrance quant à prendre la parole (peur, angoisse, stress…), car parler c’est s’exposer aux regards, aux critiques, aux jugements.
Plus que la motivation, il vous faut l’envie de réussir. Si vous êtes guidé(e) par cette envie, vous quitterez votre zone de confort pour découvrir de quoi vous êtes capable. Alors, engagez-vous ! Sortez vos tripes, osez prendre la parole en vous entraînant (bien sûr) et pourquoi pas en organisant un camp d’entraînement dans votre établissement : contactez-moi pour en savoir plus.